Art history

13 Tradition et innovation : la fin du XVème siècle en Italie

Source : The Story of Art – Gombrich, E.H

L’idée que l’art n’était pas limité au récit émouvant d’un thème sacré, mais qu’il pouvait réfléchir une part quelconque du monde visible, passionnait peintres et mécènes. Un peu partout les artistes se mirent à expérimenter. 

A la fin du Moyen-Age, les villes marchandes et leurs bourgeois contrebalançaient le pouvoir féodal : chaque cité avait un orgueil jaloux de son rang et de ses privilèges. Les artistes s’organisèrent en corporation, se protégeant des membres venus du dehors. C’est la fin de l’ère commune, du style gothique international. Le XVème siècle a été celui de la formation des « écoles », propres à chaque ville. Et les jeunes artistes apprenaient au contact des maitres anciens, permettant la transmission du style propre de l’école. 

Par exemple à Florence, la génération qui suivit Brunelleschi, Donatello et Masaccio, exploita leurs découvertes en les adaptant au besoin de construction des maisons et palais de ville : ce fut donc un compromis entre la maison médiévale avec murs et fenêtres, et les formes classiques introduites par Brunelleschi. Ainsi le mélange d’ancien et de nouveau, de traditions gothiques et de formes modernes (classiques) a été témoin de ce siècle.

Mais les artistes rencontrèrent de nouveaux problèmes. L’art n’est pas la science, et le progrès technique de la science de la perspective et de l’étude de la nature ont ouvert de nouveaux inconnus. Les artistes du Moyen-Age ne possédaient pas les principes d’un dessin correct et cette insuffisance leur donnait plus de liberté dans la disposition des figures… Mais désormais, dans le monde réel qu’on voulait retranscrire, les êtres et objets étaient rarement assemblés en groupe harmonieux, ainsi l’unité d’une oeuvre était rendue compliquée par le nouveau savoir de l’artiste. De plus, il fallait que les oeuvres expriment toujours le texte sacré. On ne pouvait plus revenir en arrière. C’est en trouvant la solution à ces problèmes que l’art italien, une génération plus tard, atteignit ses plus hauts sommets.

Source : The Story of Art – Gombrich, E.H

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