Source : The Story of Art – Gombrich, E.H
Chez les musulmans, la religion interdisait absolument toute image. Les artistes orientaux exercèrent alors leur imagination sur les motifs ornementaux. Ils créèrent l’arabesque. En détournant les artistes du monde réel, Mahomet les a poussés vers le monde imaginaire de la ligne et de la couleur pures.
L’empreinte de la religion sur l’art est encore plus marquée en Chine. Les artistes chinois ont toujours été attachés à la courbe et l’ondulation, en témoigne leur habilité à faire exprimer le mouvement. Le bouddhisme fut la plus grande inspiration de l’art chinois, et en particulier l’importance de la méditation. Ainsi, plus que raconter les légendes de Bouddha ou enseigner des doctrines bouddhistes, l’art chinois en vint à assister la pratique de la méditation.
Toutefois, cette attitude de réserve et d’évocation de l’art chinois figea cette pratique en accord aux règles, aux oeuvres passées. Ce n’est qu’au XVIIIème, après avoir pris contact avec l’art de l’Occident, que les artistes japonais osèrent appliquer les méthodes orientales à des sujets nouveaux.
Source : The Story of Art – Gombrich, E.H