Source : The Story of Art – Gombrich, E.H
En 323, le christianisme devient religion d’Etat. Une question se pose alors : comment organiser le culte ? Il fallut construire des Eglises, qui prirent modèle sur les basiliques romaines (« salles royales », qui servaient de cours de justice).
Le problème de la décoration des Eglises fut plus difficile à résoudre : c’est la question du rôle des images dans la religion. Les statues, rappelant les anciens cultes, furent détruites. Sur la peinture, l’empire romain d’Occident, par la voix du pape Grégoire le Grand, considéra qu’elle permettra d’instruire les croyants, qui ne savaient pour la plupart ni lire ni écrire. Mais ces oeuvres devaient se concentrer sur la clarté du récit, sur l’essentiel, bien qu‘étant dessinées par des artistes maitrisant les formes évoluées de l’art grec et romain. Ainsi l’art chrétien du début du Moyen-Age a ce curieux mélange de primitivisme et de raffinement.
A Byzance, un parti était hostile à toute représentation d’un thème religieux. C’était les iconoclastes ou briseurs d’images. Leurs adversaires dans l’Eglise d’Orient, qui obtiendront finalement gain de cause, avaient eux aussi une préoccupation, bien plus profonde : ils n’adoraient pas les images, mais les Dieux ou les saints à travers ces images. Dès lors, on ne pouvait accepter n’importe quelle représentation : il fallait des modèles consacrés par une tradition ancienne. Ainsi l’art byzantin conserva les canons de représentation de l’art grec et l’antique art oriental fut ainsi mis au service de la gloire du Christ dans l’Empire d’Orient.
Source : The Story of Art – Gombrich, E.H